Notre arrivée au Canada : 14 Juillet – 19 Juillet

Jeudi 14 au mardi 19 Juillet :

Nous voilà arrivés au Canada, à Calgary après près de 50h de trajet depuis Cusco. Nous restons quelques jours dans un camping, histoire d’arriver tranquillement, de se préparer pour ces trois mois en Amérique du Nord, mais aussi car nous devons récupérer un colis arrivant de France et une pièce de rechange pour notre remorque (celle qui s’est cassée trois fois !).
Nous remontons le vélo avec la grande surprise d’avoir effectué un sans faute à l’emballage : aucun dégât, pas une rayure.

Le moins que l’on puisse dire c’est : quel changement après 4 mois passés en Amérique du Sud, et surtout après les deux derniers mois en Bolivie et au Pérou !
L’hiver a laissé place à l’été, et les journées qui étaient compressées entre 8h et 17h, heure du levé et du coucher du soleil, nous permettent maintenant de faire toutes nos activités entre 6h et 23h !
Le chahut des villes, les marchants ambulants à tous les coins de rue, les mototaxis, les combis et les bruits incessants des klaxons, les poubelles déversées sur les trottoirs, les routes et dans les rivières sont désormais remplacés par des agglomérations propres, nettes et ordonnées, de grands centres commerciaux, et des pick-up tous plus imposants les uns que les autres.
Finis les chiens errants dans des états abominables et finis les chiens laissés en liberté par leur propriétaire qui nous courraient derrière sans répit une dizaine de fois par jour, ici seuls quelques chiens sont tenus en laisse et sont totalement indifférents à notre passage.
Les régions désertiques, les paysages de l’altiplano et les champs de pampas ont disparu au profit des immenses forêts d’épineux remplies d’une grande variété d’animaux. D’ailleurs, les moyens et l’organisation mis en œuvre pour protéger les animaux et informer les touristes sur la conduite à tenir sont vraiment impressionnants.
Les habits traditionnels et colorés des Boliviennes et des Péruviennes ont fait place au standard short/chemise, et les tissus tout aussi colorés servant à porter les bébés ou les courses sur le dos ont disparu au profit de l’incontournable poussette !
Notre tente, qui paraissait « hi-Tech » au milieu des champs et des hangars de paille, est à peine visible au milieu de l’alignement des bus aménagés et des immenses campings cars à tiroirs. Quand il nous allait payer 6 euros pour une auberge avec petit déjeuner, voilà qu’on nous en demande 30 pour pouvoir planter notre tente sur un carré de pelouse.

Notre remorque, que nous avons ressoudé à trois reprises sans aucun souci, dans les lieux les plus insolites allant jusqu’au poste de douane, ne trouve aujourd’hui personne qui veuille la renforcer !
La nourriture ici va surement soulager notre estomac, le lama laissant la place aux bons gros hamburgers ! Les fruits ont enfin l’air appétissant : une forme parfaite, une belle couleur mais surement aussi quelques pesticides !
Que va-t-il en être de l’accueil tout au long de notre route ? Les prochains récits nous le diront mais ce qui est sûr c’est qu’une nouvelle aventure commence.